Une journée de congé pluvieuse. J'avais toujours adoré la pluie. Elle redonnait de la vitalité aux plantes ainsi qu'aux animaux. Elle permettait de garder l'équilibre dans la nature et de redonner la vie dans certains cas échéants. J'étais totalement heureuse et détendue avec mon parapluie translucide. Je marchais en évitant les gros trous remplis d'eau. J'aimais beaucoup le quartier près de la forêt. C'était celui où était ma maison et je profitais souvent de la température pour trouver de nouveaux petits commerces. J'avais passé à plusieurs reprises devant le Béni boui-boui. Je me sentais d'humeur un peu gourmande et une petite pâtisserie ne me ferait pas de tord.
Je fermais mon parapluie avant d'entrer dans le petit café avec le sourire. Je choisissais de m'asseoir près de la fenêtre qui donnait sur le jardin. J'adorais les fleurs et je profitais de la vue en me commander un moccachino avec un supplément de crème fouetté et de chocolat. J'avais également opté pour un généreux morceau de brownies avec de la glace. Je me repentirais de mon pêché plus tard. Pour l'instant, je savourais ma petite gourmandise avec le sourire aux lèvres. Ça me faisait oublier mes petits soucis du moment. Je cherchais toujours Nicolas et j'étais sur la bonne voie de le retrouver. Je regardais l'eau couler le long de la fenêtre lorsque quelque chose attira mon attention ou devrais-je dire quelqu'un. Une femme venait d'entrer dans le café. Elle dégageait quelque chose de particulier et je mettais rapidement le doigt dessus. Il s'agissait d'une Impur. J'avais toujours trouvé que Dieu avait été trop sévère avec les anges qui avaient eu des enfants. Cela faisait partie de la vie après tout. Elle avait sans aucun doute sentie ma présence.
Mon regard croisait le sien et j'utilisais pas véritable voix pour lui parler alors qu'une lueur doré traversait mon regard. J'aimais me sentir moi-même, mais je devais avouer que je n'étais pas comme les autres anges. J'étais plus préoccupée par la nature et son bien-être que part le fait de traquer les Impurs. J'avais lancé le débat de nombreuses fois que je m'étais fait taper sur les doigts également. J'étais trop douce selon les autres archanges. J'ouvrais donc la bouche pour lui dire quelques paroles.
- Cette pluie est revigorante vous ne trouvez pas ?
J'espérais qu'elle ne prendrait pas peur. Je ne voulais pas la faire fuir. Étrangement, je voulais entendre son histoire. Je me sentais empathique à sa cause et puis, elle avait l'air si charmante. Que pouvait-il arriver ?
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Vivre en Californie fournissait un avantage certain : celui de vivre dans un environnement tempéré à l'année, avec par moment ses canicules. Margaret aimait vivre ici mais s'il y avait bien une chose qu'elle aimait plus que le soleil, c'était bien la pluie. Sentir les gouttes fraîches tomber sur son visage, les sentir couler le long de son front et de ses joues, de sentir cette odeur particulière mêlant fraîcheur et celle du fer ou encore tout simplement écouter la pluie tomber contre le toit des bâtiments. Cela avait tendance à l'apaiser.
Elle marchait tranquillement sous la pluie, abritée par un grand parapluie bleu nuit et laissant ses pas la guider vers le Béni-Boui-Boui qui était une bonne adresse qu'elle avait découverte. Les gouttes qui tombaient sur la toile tendue, imperméable, sonnaient comme une berceuse aux oreilles de l'écossaise. Un vrai plaisir. Si elle pouvait elle fermerait les yeux et continuerait à marcher en écoutant la pluie mais le risque de se prendre un poteau en pleine figure suffisait à ne pas lui faire franchir le pas.
Après quelques minutes elle franchit la porte d'entrée du Béni après avoir secoué son parapluie dehors puis elle alla le ranger avec les autres parapluies entreposés non loin d'elle. Elle s'essuya les chaussures sur le paillasson et alors qu'elle se dirigeait faire le comptoir pour prendre commande, elle ressenti une présence bien trop familière à son goût bien qu'elle s'était arrangée pour ne pas en croiser. Automatiquement ses yeux clairs balayèrent d'un seul mouvement les alentours et se posèrent sur une femme brune aux yeux clairs elle aussi, assise à une table près d'une fenêtre côté jardin. Margaret cru sentir son cœur s'arrêter de battre lorsque leurs yeux se croisèrent et qu'elle vit cette magnifique lueur couleur or. L'exacte couleur de ceux qui avaient été envoyés tuer sa famille.
L'ange s'adressa à elle d'une voix douce qui surprit grandement Margaret et prise au dépourvu, sa surprise devait être plus que visible sur son visage. Elle déglutit afin de se laisser du temps pour reprendre contenance et tâche de laisser apparaître l'ombre d'un sourire même si elle restait aux aguets, craignant que l'ange ne finisse par l'embarquer.
- Je dirais même apaisante, répondit-elle avant de détourner le regard pour aller ensuite au comptoir prendre une croissant et un chocolat chaud. Une fois chargée et elle revint vers la table où se situait l'ange, tout en gardant une distance raisonnable de sécurité. - C'est donc bien officiel, vous êtes de retour ici-bas.
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La femme avait entendu mes paroles. Elle semblait surprise , voir à la limite sous le choc. Je n’étais pourtant méchante, du moins je ne le pensais pas. J’avais été douce dans mes propos et surtout sincère. Je continuais de lui sourire gentiment alors qu’elle finissait par me rendre le siens avec douceur. Elle répondit à ma question avec la plus grande politesse. Je ne pouvais qu’en être heureuse. Elle aurait pu se sauver directement et ne pas revenir. J’avais de la chance pour une fois. Ma maladresse légendaire ne semblait pas me suivre sur ce coup-là et j’en étais bien heureuse. Elle s’approchait finalement de moi en gardant ses distances. Pensait-elle que j’allais l’attaquer et lui faire du mal? Non, je n’oserais jamais faire du mal à un impur. Pour moi, cela n’avait simplement pas de sens. Toutes les créatures méritaient d’avoir leurs chances d’aller au Paradis, mais il semblerait que cette opinion ne soit pas populaire auprès des miens.
Je buvais une gorgée de mon café sucré tout en gardant un contact visuel avec elle la femme qui me demandait de confirmer la présence des anges dans ce monde. Je me devais de lui répondre autant par politesse que par nécessité. Les archanges n’étaient pas tous dociles. Certains étaient même très violents. Je pouvais moi-même l’être, mais c’était en cas d’extrême nécessité.
- Oui, nous sommes de retour. Nous ne sommes pas beaucoup encore. Il faut du temps pour descendre des cieux. Assoyez-vous avec moi je vous prie. Je ne vous ferai pas de mal … loin de là. Sauf si vous me dites que vous une fervente amatrice de fourrure alors nous risquons d’entrer en conflits d’intérêts.
Si elle connaissais un peu les différents archanges, elle savait désormais mon vériable nom : Ariel. Je voulais lui démontrer que j’étais douce et compréhensive. Je savais que notre réputation n’était pas flamboyante. Nous avions perdu de notre superbe au fil du temps à mon grand désespoir. Je portais de nouveau mon regard vers le jardin qui profitait pleinement de cette pluie de plus en plus intense. J’adorais les orages, j’espérais bien entendre un ou deux coups de tonnerre. C’était si plaisant à entendre.
- Vous devez avoir bien des questions … Je me trompe?
Tu n'es pas une Impur pour moi feat. Margaret Maclochlainn xx••• Depuis qu'elle avait entendu la rumeur selon laquelle les anges étaient revenus sur Terre pour prendre de nouveau le rôle qu'ils avaient joué durant tant de siècles, Margaret avait craint du vivre le moment où elle serait de nouveau en face d'un ange. Il semblait bien malgré elle que ce jour était arrivé et l'enfant apeurée qui se terrait au fond d'elle lui disait de ne pas s'approcher de la brune, de faire un pas en arrière et de partir loin du Béni.
Pourtant, après avoir récupéré sa commande, elle se dirigea tout de même vers à l'endroit où l'ange était attablé et elle prit soin de tout de même rester éloignée dans le cas où il s'agirait d'un piège pour l'avoir. Contre toute attente, l'être angélique était poli, calme et semblait surtout bienveillant, chose qui n'était pas gravé dans la mémoire de la néphilim et qui ne lui venait pas en tête lorsque le mot "ange" était lu ou prononcé. Elle regarda l'ange qui buvait un peu de son café sans toute fois détourner le regard de l'écossaise qui passait en revue le nom des archanges pouvant correspondre et la liste était devenue très court à mesure que la femme s'exprimait. Sans mensonge, elle lui confirma que les anges revenaient peu à peu à Los Angeles et elle lui déclara qu'aucun mal ne lui serait fait. S'agissait-il de l'archange Ariel ? Rien n'était moins sûr mais si c'était le cas, Margaret pouvait effectivement se détendre.
- Je ne suis pas une fervente amatrice de fourrure, répondit-elle avant de poser ses article sur la partie libre de la table et de s'asseoir en face de la brune qui avait rompu le contact visuel pour regarder l'extérieur. Elle était en train de prendre un morceau de croissant lorsque son interlocutrice reprit la parole, supposant que Margaret avait de nombreuses questions à lui poser. C'était effectivement le cas mais elle ne savait pas où commencer. Oui, effectivement. Je le sais parce que j'ai ressenti cette influence néfaste mais sans une nouvelle libération des Maux, vous seriez revenue sur Terre ou vous auriez laissé les humains et surnaturels continuer leur décadence seuls ? finit-elle par demander.
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Les néphilims étaient fascinants selon mon point de vue. Pour moi, chaque créature méritait de vivre pleinement, mais je savais que mon opinion était une minorité à travers les Cieux. Je lui souriais et je tâchais de paraître la plus docile possible. Il ne fallait cependant pas se fier aux apparences. J’étais une guerrière redoutable sous ce calme et cette douceur que j’exprimais la grande majorité du temps. Les gens avaient la fâcheuse tendance à me sous-estimer et c’était sans aucun doute l’un de mes plus grands atouts. J’étais heureuse qu’elle ne soit pas une amatrice de fourrures. J’avais une sainte horreur de voir les humains, ou tout autre créature, faire du mal à un animal sans défense qui ne demandait qu’à vivre pleinement sa vie. Je protégeais la nature le plus possible. C’était sans aucun doute l’une des choses les plus importantes pour moi en dehors de Nicolas évidemment. - Vous me voyez fort heureuse de l’apprendre.
Je la regardais avec un sourire bienveillant. Un peu comme celui d’un membre de la famille qui nous aime et nous protège. Je ne comptais pas lui faire de mal. Aucunement et je ne tenais à répondre à ses questions au meilleur de mes capacités dans l’immédiat. Je regardais cette magnifique averse avec une certaine nostalgie. J’appréciais grandement la sensation de l’eau sur mon corps dans des moments pareils. J’écoutais avec attention la néphilim parler et je ne pouvais que me remémorer les discussions que j’avais eu lors des conseils. Des discussions animées et peu joyeuses concernant la Terre et les hommes qui la compose.
- Je n’ai jamais voulu partir de la Terre. J’avais une mission bien particulière que je compte bien continuer. Il faut dire que, pour ma part, la nature est la chose que je protège le plus. Je veux sa préservation et sa beauté. Je n’approuve pas la décadence des hommes envers cette dernière et je crois qu’ils devraient en prendre conscience avant qu’elle ne se consomme. J’ai été choisi pour revenir ici-bas et participer à la fermeture de la boîte. Il faut croire que mes propres … alliés ne partageaient pas mon avis concernant le retour sur Terre. Je n’ai voulu la quitter. J’ai été obligé. C’est sans aucun doute ce qui me différencie des autres. Dieu me sera clément. Il comprend mon point de vue.
Je la regardais dans les yeux. J’aimais dégager le calme et la bonté. Les gens normaux et les êtres positifs se sentaient ainsi bien en ma présence. Pas comme les êtres ténébreux pour qui j’étais une vision d’horreur.
- Vous ne m’avez pas divulgué votre nom. Je comprendrais que vous ne souhaitiez pas le faire. Nous inspirons souvent beaucoup plus le mépris que la compassion désormais…
Tu n'es pas une Impur pour moi feat. Margaret Maclochlainn xx••• Par habitude, probablement mauvaise, Margaret craignait les anges quels qu'ils étaient, elle ne pouvait pas être certaine que celui qui se tenait en face d'elle ne lui tendait pas un piège pour terminer l'oeuvre commencée près de soixante-dix ans auparavant. Les noms défilaient dans l'esprit de la jeune femme qui écoutait attentivement les paroles de la brune en face d'elle et un seul en particulier revenait en boucle, lui brûlant les lèvres. Elle ignorait comme elle pouvait prendre le retour des anges mais il était vrai qu'il pouvait s'agir d'un mal pour un bien étant donné la grosse activité démoniaque qui régnait en ville.
L'écossaise qui sirotait sa boisson, tiqua sur les derniers mots de l'ange. La clémence de Dieu envers l'ange. Il n'y avait qu'un ange pour avoir une bonne considération des néphilim impur et dire que Dieu pouvait comprendre son point de vue. L'archange Ariel. Margaret reposa sa tasse et soupira en jetant un coup d’œil à l'extérieur. L'être humain détruisait pour sûr la Terre, il était bien normal de vouloir préserver cette planète mais à qui la faute pour cette décadence ?
- Cela doit bien être la première fois que je parle en tout quiétude avec un ange, un archange qui plus est... Ariel. Cette planète doit être préservée, c'est un bijoux de création mais la question que doivent se poser vos frères et soeurs doit sûrement : doit-on sauver toutes les espèces ?
L'ange regardait Margaret dans les yeux et cette dernière avait, au fond d'elle, envie de de se détendre, de se laisser à cette onde de bien-être que dégageait l'être angélique mais dans le même temps elle voulait rester alerte, cette vieille peur viscérale qui lui tendait les muscles en cet instant. Elle prit une bouchée de sa pâtisserie alors que son interlocutrice cherchait à connaître son identité.
- Margaret MacLochlainn. 21 août 1951, Invergarry en Ecosse. Ca doit sûrement vous dire quelque chose, j'en suis la seule survivante, finit-elle par répondre en regardant toujours aussi fixement l'ange dans les yeux. Jamais elle ne pourrait oublier le massacre de sa famille, ce qu'elle avait vu cette nuit-là, cette peur qui lui avait tordu le ventre durant des mois. Vous devez bien être la seule à ne pas considérer les miens comme étant des erreurs de la nature à éradiquer à vue !
Tu n'es pas une Impur pour moi feat. Margaret Maclochlainn xx••• J’écoutais chaque mot de cette femme avec une attention des plus précises. Je souriais en entendant mon véritable nom. Il était rare que les gens le trouvent car j’étais un archange très particulier et qui n’avait que très peu de liens avec les humains en fait. Je me concentrais sur les animaux et la nature entre autre chose. Je consommais mon café avec grand soin. J’adorais également entendre la pluie en bruit de fond. C’était tellement apaisant. Je voulais démontrer à la nephilim que j’étais la plus ouverte possible dans tous les sens du terme.
- Les opinions de mes frères et sœurs divergent énormément. Cela dépend à l’on s’adresse. Pour moi, chaque espèce à une raison bien particulière d’être présente et il en est de même pour les hybrides comme vous si je peux me permettre le terme. Si Dieu ne voulait pas que vous existiez, il n’aurait pas donné la possibilité à nos deux espèces de se reproduire ensemble. La volonté de Dieu est simple. Il ne veut qu’amour, calme et harmonie. Le sens que l’on donne à ses propos dépend fortement de la perception que nous avons. Il ne faut pas oublier que se sont les archanges qui sont les premiers interprètes de Dieu et nous avons tous nos propres opinions bien que certains soient moins populaires que d’autres. Vous êtes un être magnifique dans tous les cas et vous méritez votre place pleinement dans ce monde.
Je la regardais manger en lui souriant. Elle devait se détendre avec moi et je croisais chaque parcelle de mon âme pour qu’elle baisse sa garde au maximum. Je n’oserais jamais l’attaquer en premier. J’étais un archange de protection. Mon travail étant auprès de mon érudit dans les faits et auprès de la B.A.C.S.
- Ce fut une tragédie … Je suis désolée madame MacLochlainn. Je n’étais pas présente lors de cet événement… Je vous présente mes sincères condoléances. Je prierai pour les vôtres soyez-en certaine. Je ne vous considère pas comme de la vermine si c’est ce que vous croyez. Vous devez vous détendre je ne vous ferai pas de mal. Parlez-moi un peu de votre vie. Êtes-vous heureuse malgré cette tragédie ? Avez-vous l’occasion de toucher le bonheur ?
Je posais une main plus que délicate sur la sienne. J’étais douce, calme et posée. Aucune once de malice. Une empathie pure et sincère qui allait au-delà de la volonté des anges. C’était ça être un archange de Dieu.
Tu n'es pas une Impur pour moi feat. Margaret Maclochlainn xx••• L'archange semblait être sincère lorsqu'elle lui disait qu'elle ne la considérait comme une indésirable. - Si Dieu n'était qu'amour, calme et harmonie, il n'aurait envoyé personne décimer une famille de médecins, militaires et avocats ? Si dans son nuancier de couleurs d'actions, il y avait plus de clair que de sombre, il n'aurait jamais ordonné un tel massacre. L'aura ne dégageait aucune malice mais Margaret restait tout de même mal à l'aise d'être face à l'engeance qui avait été envoyée pour tuer sa famille. Elle prit une nouvelle bouchée de sa pâtisserie et bu une autre gorgée de sa boisson chaude tout en écoutant attentivement l'être angélique qui réagissait à la réponse apportée par la néphilim concernant sa famille. Ariel semblait vraiment être celle qu'elle disait être et Margaret ressentait le besoin de se confier, c'était une occasion unique qui s'offrait à elle.
- J'ai pu entrevoir des moments de bonheur mais avoir une mémoire comme la mienne, qui garde le moindre événement de manière indélébile, n'aide pas à faire totalement fit du passé. Quant à vos possessions angéliques vous devriez mieux surveiller ce que deviennent les hôtes que vous avez choisis pour la pureté de leur âme, certains peuvent devenir fou et prendre trop à cœur la protection des humains. L'un d'entre eux m'a entraînée dans une spirale infernale de violence, j'ai longtemps crû tuer les pires êtres surnaturels... jusqu'à ce qu'il me demande de tuer un enfant. Croyez-vous que les démons le torturent plus que ma famille ?
Bien qu'elle mourrait d'envie de conserver intact le plus longtemps possible le contact entre leurs mains, Margaret décida soustraire la sienne à la douce emprise de l'ange. Elle avait beau avoir l'archange le plus tolérant de l'armée de Dieu, il n'en restait pas moins que l'écossaise ne pouvait pas se permettre de baisser sa garde. Les frères d'Ariel pouvaient très bien garder un œil sur cette dernière et intervenir d'un instant à l'autre. Son esprits continuait à se méfier mais l'influence positive de l'ange avait déjà fait son oeuvre sur le coeur de la néphilim.
- Est-ce que vous arrivez à vous adapter à cette vie humaine ? Si toute fois, si vous n'étiez pas déjà descendue sur Terre avant la récente histoire avec la Boîte de Pandore.
Tu n'es pas une Impur pour moi feat. Margaret Maclochlainn xx••• Écouter Margaret était comme écouter une blessure vive qui ne voulait jamais se refermer. Elle détestait les miens. Avait-elle l’ouverture d’esprit nécessaire pour comprendre que Dieu était immatériel et que nous interprétions ces propos à notre façon ? Les êtres célestes étaient tous aussi différents que les humains et autres créatures de ce monde. Sa fermeture d’esprit me faisait mal d’une certaine façon, mais je n’avais pas envie de tomber dans la colère avec cette dernière. Ce serait de lui donner raison d’une certaine façon. Je n’osais pas me prononcer lorsqu’elle parlait de nos possessions angéliques. Je n’avais pris que des corps à l’agonie ou vide de toute âme. Je n’avais jamais osé côtoyer une autre âme. J’avais trop peur de la faire souffrir.
- Je ne suis peut-être pas le bon ange pour répondre à cette question. J’ai toujours pris des corps vident ou à l’agonie avec une âme absente ou qui désirait le quitter. Je sais que plusieurs de mes collègues se fichent pas mal de cet aspect et je trouve cela affreusement malheureux. Je suis l’archange de la nature et des animaux. Je suis une sorte de mouton noir parmi les miens. Ils ne comprennent pas toujours les propos de Dieu comme je les comprends. C’est excessivement compliqué madame Maclochlainn.
Je ne banalisais pas ces propos. Je comprenais sa souffrance et j’en étais totalement désolé. Je prenais une gorgée de café en fermant les yeux avant de sourire à une vieille dame qui me regardait. Elle s’approchait avec douceur avec sa canne avant de poser une main sur la mienne. Je la sentais proche de la mort. Je croisais mon regard avec le sien en posant une main douce sur la sienne.
- Dieu vous attend patiemment … Il vous bénie avec son amour.
La femme se contentait alors de me remercier avant de partir. Les gens très croyants savaient nous reconnaître. Je ramenais mon attention à Margaret en lui souriant gentiment.
- Je suis descendu sur Terre quelques fois, mais disons que je m’adapte plutôt difficilement. C’était plus simple sans toute cette technologie. J’ai heureusement une personne qui me donne un coup de main sinon je crains que je m’emmêle les pinceaux encore plus. Je suis plutôt maladroite. J’oublie souvent ma force plus grande que la normale.
Je lui souriais gentiment avant de terminer mon petit repas.
- Vous avez un travail ?
HRJ : Vraiment désolé pour le délai, ce n'est pas dans mon habitude. :) Je reprends du poil de la bête <3 Merci pour ta patience.
Tu n'es pas une Impur pour moi feat. Margaret Maclochlainn xx••• Margaret était rancunière et même si l'ange Ariel n'était pas celle qui avait massacré sa famille, causant la fuite à travers une partie de l'Europe de la petite fille qu'elle était à l'époque, comment pouvait-elle un tant soit peu oublier ce qui avait était ? Il s'agissait de certains des ses frères qui avaient massacré des innocents du simple fait de leur ascendance. Sur ce point, elle se montrait peut-être un peu trop bornée, pas rationnelle pour un sou, mais sans cet événement déclencheur sa vie aurait été bien différente et plus heureuse.
Elle écouta cependant attentivement la réponse de l'ange. Il était vrai qu'Ariel n'était pas le meilleur ange pour lui demander de surveiller ce que devenaient ses hôtes si elle choisissait expressément des corps qui avaient été abandonnés par l'âme de leur propriétaire. Peu importait, les anges devaient être prudent sur qui ils choisissaient, les âmes pouvaient être belle mais la possession et le savoir pouvait énormément détraquer les possédés. Rien n'était facile malheureusement et l'ange le lui rappelait bien.
- Navrée pour la méfiance que je porte à votre encontre, vous ne la méritez pas, elle ne devrait être tournée qu'envers les coupables mais il m'est difficile de ne faire la part des choses, eut-elle le temps de répondre avant qu'une vieille dame ne s'approche de leur table.
Cette dernière s'approchait doucement, s'appuyant sur sa canne, et elle vint poser sa main sur celle d'Ariel. Il restait toujours étonnant ce sixième sens dont pouvaient faire preuve les croyants, cet instinct qui faisait que cette dame savait ce qu'était la brune aux grands yeux bleus expressifs. Margaret détourna le regard pour terminer sa viennoiserie puis sa boisson chaude puis la vieille dame finit par s'en aller après les apaisants mots de l'ange. La néphilim lui demanda alors si elle arrivait à s'adapter à la vie sur Terre et elle ne pu s'empêcher d'arborer un léger sourire en apprenant la maladresse dont pouvait faire preuve l'ange. Il ne devait pas être facile de s'adapter à une vie d'humaine mais cela devait être amusant à voir.
- Oui je suis libraire, les livres sont un magnifique refuge. Vous pourriez y passer si vous le souhaitez, c'est à deux pas d'Hollywood Boulevard ! répondit-elle.
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