Jamais encore une fille ne l’avait autant fasciné et malgré le temps qu’ils passaient ensemble, jamais il ne se lassait d’elle, comme cela était arrivé avec ses précédentes petites amies. Avec Lyanna le temps ne semblait avoir aucune emprise, ce qui rendait ces instants passés ensemble, aussi magiques et pourvus de cette saveur indéfinissable dont l’on ne peut toutefois plus se passer. Et puis l’on ne pouvait nier, ses parents les premiers, que l’influence de Lyanna était mauvaise sur Karl. Bien que pourvue d’un caractère trempé et aimant s’amuser, la jeune sorcière n’en demeurait pas moins mature et ambitieuse. Le genre d’ambition qui vous élève et c’est ce qui se passait avec Karl, qui travaillait plus efficacement, désireux peut-être d’impressionner sa petite amie, plus que son père dont il n’avait de cesse de réclamer l’attention.

« - La vie est courte si l’on brûle la chandelle par les deux bouts. » Ne pouvait-il s’empêcher de faire entendre à sa suite, en esquissant un léger sourire qui se voulait communicatif. « - Ah non, je ne tolérerai pas que tu abîmes un si joli dos. Bon au mieux, je te propose de tout faire pour ne pas finir en prison. Et je pense, sans trop m’avancer, que c’est possible étant donné que je n’ai pas prévu de devenir un mauvais garçon. » Là était sa seule certitude sur son avenir, pas encore tracé contrairement à celui de Lyanna qui ne cachait pas ses ambitions et rêvait d’un rôle à la mesure de son investissement. Karl – en toute objectivité – était persuadé qu’elle ferait de grandes choses et il l’admirait pour ça, assez pour être prêt à vivre dans son ombre. Mais pour l’heure, il savourait la douce étreinte de l’insouciance en sa compagnie.

« - Excuse-moi, j’ai vraiment un problème avec ça ou alors je me prends trop la tête. Mais que veux-tu, je suis un cérébral. Tu as raison, me mettre inutilement la pression est ma spécialité et j’aimerais bien pour une fois, ne pas exceller. Et pour en revenir à nos petites affaires, j’ai tout prévu pour cette fois, histoire de ne pas commettre deux fois la même erreur. » Il l’affubla d’un clin d’œil visiblement moins enclin à se prendre inutilement la tête. Et il était tellement inspiré que dans un élan chevaleresque, il souleva la demoiselle pour la conduire jusque dans sa chambre.

« - Ce fut un plaisir de vous mener jusqu’à votre chambre madame. D’ailleurs, peut-être que je pourrais penser à chevalier comme plan d’avenir. » Il la déposa avec précaution sans la quitter du regard pour autant et se laissant aller à quelques idées. « - Mauvaise, je ne sais pas, mais je ne peux pas nier que tu as une certaine influence sur moi très chère assez pour m’inspirer. Tu sais quoi ? J’essaierai de te rejoindre dans ton dortoir, de temps en temps, histoire de ne pas te laisser seul les week-ends, car le chevalier servant que je suis, ne peut se résoudre à imaginer laisser la demoiselle seule dans ses austères quartiers de l’académie. » Joueur à souhait, il commença dès lors à la parer de quelques baisers dans le cou. « - La pratique il n’y a que ça de vrai, surtout pour valider vos compétences très chère demoiselle. » Ils commencèrent dès lors à se défeuiller progressivement, ne brûlant pas les étapes pour savourer chaque instant qui leur étaient offert si gracieusement.

« - Je t’apprendrais tout ce que tu veux apprendre. » Rétorquait-il avec malice avant de répondre à la passion de ses lèvres avides de proximité jusqu’à ce que l’air vienne à manquer. La passion prit peu à peu l’ascendant sur tout le reste et en moins de deux, les adolescents se retrouvèrent quasi nus, allongés sur le lit de Lyanna. La nuit leur appartenait dès lors…

Voir le sourire de Karl était comme un phare dans la nuit aux yeux de Lyanna qui avait un fond romantique, sous ses airs espiègles. Et elle ne pouvait s’empêcher de sourire à son tour.

- Tu n’aimes pas les tatouages alors ? Bon je n’ai pas spécialement prévu de m’en faire et j’avoue que si tu peux éviter de finir à l’Asylum, ça m’arrange. Mon père m’en a parlé et ça fait froid dans le dos. Tu sais que cette prison est connue de tout le pays et que c’est la plus sévère ?

Alors que le programme de la soirée se dessinait un peu plus, bien qu’aucun doute n’ait été permis, Lily constatait que Karl se mettait encore et toujours la pression, l’avouant lui-même. Elle faisait de son mieux pour le détendre néanmoins, lui souriant toujours.

- Eh, relax mon coeur. Y a aucune raison de stresser, aucun parent pour nous surprendre, on est tranquilles, juste toi et moi. Et si en plus tu as assuré niveau logistique, je vois pas où est le problème, ajouta-t-elle, espiègle comme jamais.

Néanmoins, elle aussi avait prévu le coup, au cas où. Elle avait demandé à Isobelle de lui fournir quelques préservatifs parce qu’elle savait qu’elle n’aurait pas le temps de sortir de l’Academy sur les heures d’ouverture des pharmacies ou autres commerces en semaine.
Karl avait porté sa dulcinée jusqu’à la chambre et l’adolescente ne se priva pas pour affubler son amoureux du surnom de chevalier.

- C’est une carrière qui t’irait à ravir, mais par contre, j’émets une objection : t’as pas le droit de sauver d’autres Dames que moi. Marché conclu ?

Puis, quand elle l’entendit dire qu’il se risquerait même à la rejoindre en douce dans son dortoir, son regard se fit plus pétillant encore.

- Oh j’aime tellement cette idée ! Fitz tu vas devenir mon héros ! J’adhère totalement. Je te ferai un plan pour te montrer par où passer et à quelle heure, tu verras ce sera utile. Oui, j’en ai déjà fait un… avoua-t-elle avec un clin d’oeil. Faut être organisé pour ce genre d’escapade.

Elle se voyait déjà s’évader la nuit avec lui pour de charmantes promenades romantiques au clair de lune aux alentours de l’academy, ou encore pour faire des choses un peu moins sages, comme ce soir-là.
Lily sentit les lèvres chaudes de son petit ami parcourir son cou et lui offrir ainsi quelques frissons, tandis que, les yeux clos, la demoiselle appréciait ce doux contact.

- Hummm j’adore ce que tu fais…

Les vêtements ne tardèrent pas à quitter leurs propriétaires, un effeuillages entrecoupés d’ardents baisers des jeunes amoureux prêts à se donner l’un à l’autre. Lily sourit à son chéri, amoureuse comme jamais, tandis qu’il proposait de valider ses acquis tout en lui apprenant tout ce qu’elle voulait apprendre. Elle se pencha sur lui, l’embrassant dans le cou pour essayer de le faire frissonner à son tour, tout en tendant sa main vers son sac.

- Déjà, apprends-moi à te mettre ce truc, dit-elle en sortant le petit étui carré.

Ils riaient innocemment, près à bien des folies ce soir. Mais avant de se livrer à quelques jeux interdits, ils s’étaient octroyés un temps propice à l’accalmie et à l’échange. Karl observait avec attention Lyanna pour ne rien manquer et pour savourer le sourire espiègle et charmeur de la fille unique des Johnston. Un sourire qui le faisait fondre, autant que la propriétaire de ce sourire charmant. « - Je n’ai pas dit que je n’aimais pas les tatouages. Disons que ça ne va pas à tout le monde et que je m’en voudrais de voir ton magnifique dos, affublé d’un gros gribouillis. Après je n’ai rien contre genre une petite fleur ou la première lettre de mon prénom. » Il se tue aussitôt, marqua un léger silence avant de reprendre « - Je précise que c’était une blague. En revanche, promis, je ne m’aventurerai pas vers le côté obscur de la force. J’ai entendu des trucs pas très rassurant sur l’Asylum. Du genre qui t’incite à rester dans le droit chemin. Donc que beau papa se rassure, sa fille n’aura pas à se faire tatouer le plan de la prison. Je serais un sorcier honnête. »

Ils regagnèrent ensuite l’étage, Lily dans les bras de son chevalier servant qui ne reculait devant rien pour la traiter comme une princesse, sans que cette dernière ne s’en offusque, au contraire. « - Et dire que je me demandais ce que j’allais bien pouvoir faire après mes études. C’est évident à présent. Je serais un chevalier pourvu d’une armure rutilante. Prêt à affronter les dangers, mais plus encore, je ne me dédierai qu’au sauvetage d’une seule dame, quand elle consentira à être en détresse bien sûr. Je crois donc que nous avons un deal. » Inspiré et emplit de fougue, Karl envisageait, en plus d’être un chevalier servent, de se muer en un Roméo moderne prêt à se rendre dans le dortoir de sa Juliette, les soirs de solitude.

« - En fait initialement je disais ça pour rire, mais vu ta réaction, je crois que je vais vraiment le faire. Plus encore avec un plan réalisé par tes petites mains expertes dans l’art des escapades. Et regardez-moi ce regard pétillant. Je suis sûr que tu as déjà pleins d’idées en tête. » Le genre d’idées trop audacieuses pour les formuler à haute voix, mais pas assez pour réfréner l’envie quasi irrésistible d’apposer ses lèvres sur celles de Lyanna avant de parcourir son cou, bercé par l’odeur fruitée de son shampoing « - Je suis ravi de savoir que tu adores ce que je fais… » Il continua donc sur la lancée, avant que les deux adolescents se débarrassent de leur trop-plein d’habits tout en se frôlant, se cherchant, se caressant, s’embrassant avant que les choses sérieuses ne commencent. Lily, venait de sortir du sac, une boîte de préservatifs. Karl récupéra la boîte, en sortit un qu’il déballa sous le regard de Lyanna.

« - Et bien rien de plus simple. Une fois déballé, on tire le machin. Tac, tac et on le met comme ceci. Pour le reste, je crois que je n’ai rien à t’apprendre si ? »

Lily esquissa un sourire en entendant Karl déclarer que niveau tatouage, s’il n’était pas pour un plan de l’Asylum dans le dos de sa chérie, la première lettre de son prénom n revanche…

- Je vois, monsieur est possessif. Franchement, ça me dérangerait pas. On verra quand je serai majeure. Et pour l’Asylum, faisons un pacte : faisons tout pour ne pas y aller. Droiture et honnêteté.

Arrivés à l’étage, Lyanna ne put faire autrement que saluer les qualités de chevalier de son petit-ami. La réaction du jeune homme la fit rire.

- Une carrière toute tracée pour toi  Tu seras parfait, comme toujours. Par contre, je te garantis pas d’être en détresse très souvent, mais pour éviter que tu ne sois au chômage, je te trouverai bien quelque chose à faire.

Mais ce qui plut davantage à l’adolescente fut d’entendre de la bouche de Karl, un garçon si sage et exemplaire, qu’il s’évaderait du dortoir des mecs pour venir rejoindre sa dulcinée.

- On ne rigole pas avec les escapades nocturnes, c’est la règle ! Si on le dit, on le fait. Si tu veux je viendrai te chercher la première fois. Oh j’ai presque trop hâte d’être à lundi soir !

Pleine d’enthousiasme, la petite brune au regard pétillant accueillit avec plaisir les lèvres de son amoureux sur les siennes, avant qu’il ne vienne parer son cou de baisers qui la firent frissonner. Elle ne se priva d’ailleurs pas pour lui dire combien elle appréciait ses caresses buccales. Les vêtements ne tardèrent pas à quitter les deux amoureux, trop pressés de se donner l’un à l’autre. Lyanna n’appréhendait plus et était, au contraire, grisée par un peu plus d’audace et d’assurance, pressée d’en apprendre davantage. Aussi s’empressa-t-elle d’attraper les capotes pour demander à son amoureux de lui montrer comment les mettre.

- OK, la prochaine fois c’est moi qui fais ! lança-t-elle avec enthousiasme avant d’embrasser avec fougue le jeune sorcier sur qui elle grimpa, tout sourire, avant de l’embrasser à nouveau. Tu me montres comment ça fait quand la fille est au-dessus ? Tu préfères ou pas ? demanda-t-elle, désireuse de faire plaisir au garçon qui faisait battre son petit coeur transi d’amour.

Elle se positionna avec douceur sur lui pour entamer les choses sérieuses, cherchant du regard, malgré la pénombre, la moindre réaction de son Fitz.

- Comme ça ? demanda-t-elle en ondulant sur lui lentement avant d’apposer ses lèvres dans son cou. Tu sens tellement bon, murmura-t-elle.

Il esquissa un sourire léger, autant que son humeur malgré le fait qu’ils discutent d’un endroit où la légèreté était semblable à un doux rêve. « — Hum… Donc madame songe à graver un motif sur sa peau ? Intéressant ! Je crois que ça m’incite à réévaluer mon opinion. Laisse-moi ajouter à cette belle promesse d’honnêteté et de droiture, qu’une fois majeur, on se fera tatouer la lettre de notre prénom. » Dans sa tête, l’idée semblait bonne bien que légèrement audacieuse. Mais une fois le seuil des lèvres franchi, Fitz eut comme l’impression d’avoir fait entendre la pire des propositions, ce qui l’obligea à revoir sa copie. « — Tu sais quoi ? Oublie ! On va s’en tenir à droiture et honnêteté. Quand j’ai des idées pourries, je t’autorise à me pincer, ça me fera réfléchir. »

Le temps des grandes discussions étant révolu, nos deux jeunes amants intrépides, sous la chevaleresque impulsion de Karl, regagnèrent l’étage où se trouvait la chambre de Lily. Une demoiselle ravie d’être dans les bras de son chéri et qui ne se priva point de louer les qualités altruistes de son sorcier inspiré pour une hypothétique carrière dans la chevalerie, bien qu’inexistante depuis des siècles. Cependant, Karl ne boudait pas son plaisir d’entendre le doux rire de Lyanna. « - Ou, je peux aussi me reconvertir en comique vue comment je parviens à te faire marrer. Mais j’avoue qu’être chevalier ça fait plus envie, plus encore lorsque je sais que ma demoiselle pas souvent en détresse, trouvera quand même une bonne excuse pour user de mes talents. » Déjà, l’adolescent jouait le jeu de la séduction de par ses mots et des regards plus qu’équivoques. Aussi, Karl se laissait aller à s’imaginer quelques escapades chevaleresques pour rejoindre le dortoir de sa dulcinée, accaparée par la solitude des longs week-ends.

« — J’ignorais qu’il y avait des règles à respecter en matière d’escapades nocturnes. Mais au vu de ton expérience, je ne peux que te croire. Promis, je ne rirai plus de la sorte, mademoiselle. Et j’étais plus ou moins sérieux cela dit. Cependant, j’éviterai de déclamer du Shakespeare au balcon, car je doute que la surveillante de dortoir apprécie. D’ailleurs, par curiosité, tu as un balcon ? Mieux vaut se parer à toutes les éventualités. » Lyanna était quant à elle pleine d’enthousiasme, malgré l’interdit qu’ils s’apprêtaient à franchir. Le règlement de l’école était plutôt clair sur ce point. Il était défendu pour les internes, de faire entrer du monde dans les dortoirs, ni d’en sortir après le couvre-feu. Une règle qui de toute évidence, faisait défaut à Lyanna et à Karl à présent. « — Je préfère me débrouiller. Bonne ou mauvaise, tu auras la surprise. » Une promesse d’avenir sur le court terme, vite balayée par l’attrait des lèvres de l’un et de l’autre, qui tels des aimants, demeuraient incapables de lutter contre l’attraction.

Le temps des amours légers et des rires qui l’étaient tout autant laissa place à davantage d’intensité dans les gestes voués à se défaire de toute innocence. Les baisers étouffants de passion, les langues qui se cherchent avec délice et sans modération, les frissons quand le souffle de l’un se perd sur des parcelles de peau dénudées de l’autre. C’était exquis et ô combien addictif ! Puis vint ensuite le temps de l’effeuillage. N’étant plus gênés par la nudité de l’un ou de l’autre, Karl et Lyanna grillèrent rapidement les étapes avant d’enfin se retrouver en habit d’Eve. L’excitation n’était pas encore à son paroxysme, mais n’en demeurait pas moins présente, assez pour galvaniser l’audace de chacun. Karl, ayant récupéré la boîte pourvue de quelques préservatifs, s’empressa de défaire l’un des emballages à disposition avant d’en sortir la capote. Cette fois, il était hors de question de s’en passer contrairement à la fois précédente où la fougue avait dominé la raison.

« — Dis donc, c’est que vous vous encanaillez mademoiselle Johnston. Si tu veux pour la prochaine fois je te laisserai même choisir le goût. » Et il n’en fallait pas plus à Lily qui sans attendre, chevaucha son petit ami, le regard brillant d’excitation. Karl alla même jusqu’à saisir, du bout des dents, la lèvre inférieure de la sorcière. « — Fais de moi tout ce qui te plaira. » Et c’est ainsi et sans problème de fierté, que le jeune homme laissa à sa chérie, le soin de prendre le contrôle en se positionnant sur lui. « — Ce n’est pas si désagréable finalement. Continue, c’est parfait ! Je n’en demeure pas moins ravi de savoir que tu aimes mon odeur. » Il l’affubla d’un clin d’œil, pas certain qu’elle puisse le voir à cause du monde de luminosité. Mais il en faudrait davantage pour les ébranler et mettre un terme à ce charmant ballet corporel. À nouveau, ils expérimentaient sans crainte ni pression leur sexualité. C’était si simple de se donner l’un à l’autre et si intense d’aimer autant une personne. Ainsi, Karl laissa Lyanna prendre les devants, sans rien lui imposer. Il était doux et attentif et ne ratait pas une occasion pour la rassurer.

Les minutes s’écoulèrent, sans que personne ne s’en rende compte. Fitz avait récupéré la main, cette vile aventurière qu’il laissa se perdre entre les cuisses de l’adolescente gémissante de plaisir sous ces caresses. Puis les lèvres expérimentées de l’adolescent se substituèrent à sa main gauche, faisant ainsi découvrir de nouveaux plaisirs à Lyanna. De toute évidence, la nuit ne faisait que commencer et à n’en pas douter, mademoiselle Johnston aura beaucoup de choses à raconter à ses amies.

Karl avait le don de la faire rire et l’amuser, et ce fut encore une fois le cas avec sa réaction face à un éventuel tatouage. Il avait dû changer 3 fois d’idée depuis le début de la conversation et Lily ne put que s’en amuser.

- Moi je trouve ça cool, nos initiales. Mais on a encore le temps d’y penser. Et c’était pas pourri comme idée, ou alors ça veut dire que je trouve que des idées pourries sont bien ? Et je me refuse à imaginer ça. Non mais !

La brunette était d’un naturel enjoué, et sa bonne humeur ne pouvait être qu’au beau fixe dans les bras d’un Fitz improvisé chevalier et apparemment comique au passage.

- Je t’adouberai moi-même chevalier-comique dans ce cas.

Mais ce qui plaisait encore plus à l’adolescente, c’était la perspective d’évasions nocturnes des dortoirs de l’académie. Karl avait su toucher le côté aventurier de Lyanna qui n’avait peur de rien ou presque.

- Tu verras, tu vas adorer jouer les aventuriers de la nuit. Et non, on n’a pas de balcon. Pourquoi, toi oui ? Si c’est le cas, c’est pas juste, mais si t’en as un, je veux le voir ! Tiens d’ailleurs tu m’as jamais parlé de tes coloc, ils sont sympa ?

Lyanna partageait sa chambre avec Elisabeth qui était devenue sa meilleure amie, et une autre fille avec qui elle s’entendait bien. Etant d’un naturel sociable, la jeune fille s’entendait souvent avec tout le monde, et elle dégageait une aura particulière qui lui conférait naturellement un statut de meneuse. On l’écoutait, on la suivait.

- Te débrouiller ? Attends, tu refuses l’aide d’une pro en la matière ? J’en serais presque vexée, déclara-t-elle faussement outrée. Plus sérieusement, si tu veux on se donnera rendez-vous à la porte de l’ancienne salle de botanique, personne n’y va jamais et encore moins la nuit.

La perspective de faire le mur en semaine et avec son chéri était d’autant plus excitante.
Néanmoins, bien vite, les amoureux délaissèrent les conversations futiles au profit de ce pour quoi ils avaient décidé de faire le mur, non pas de l’académie, mais bel et bien de chez les Fitzgerald. Karl ne put s’empêcher d’émettre un commentaire face à l’entrain de sa petite amie.

- Bah quoi, je veux apprendre. Y a qu’en forgeant qu’on devient forgeron il paraît.

La demoiselle prit donc cette fois l’initiative, curieuse de découvrir une autre façon de faire. Son petit ami sembla même apprécier, ce qui la rassura.

- T’avais jamais essayé comme ça ?

Enivrée par la passion et le parfum envoûtant de son Fitz, Lily sentait la chaleur l’envahir à mesure qu’elle bougeait sur lui, ses bras autour de son cou.

- Il fait chaud là non ? souffla-t-elle. Oh mon dieu j’aime tellement quand tu me donnes chaud...

La brunette laissait libre cours à son instinct et visiblement cela fonctionnait plutôt bien. Karl finit par reprendre le dessus et Lily se retrouva sur le dos à profiter des mains baladeuses et néanmoins expertes de son petit ami. Son corps tout entier était parcouru de frissons et la chaleur était encore montée d’un cran. La jeune fille en tremblait presque, n’en revenant pas qu’il puisse lui donner autant de sensations.

- Oh Karl… gémit-elle, c’est fou tout ce que tu sais faire…

Le plaisir se décupla lorsque l’audacieux jeune homme décida d’opter pour des caresses buccales. Le coeur de la brunette s’emballa davantage tout comme souffle. Elle agrippa son poignet.

- Mon coeur… attends ! Je… je me sens pas prête à faire pareil pour toi…

Elle culpabilisait déjà et ne voulait pas avoir l'impression d'être privilégiée par rapport à lui.

Lyanna voyait le meilleur en Karl, qui profitait de cela pour se dépasser et ne plus se contenter d’être le type passe-partout qui cherche à ne pas se faire remarquer, au risque de subir au mieux des moqueries, au pire du harcèlement. Mais ce temps-là semblait révolu. Karl appartenait désormais à un groupe et s’épanouissait à leur contact, autant qu’il s’épanouissait avec Lily. Elle éveillait en lui bien des choses et plus encore une audace qui surprenait l’intéressé lui-même. Pour preuve, jamais encore en plus de seize ans de vie, il n’avait fait le mur. À quoi bon, puisque de toute façon Peny ne lui aurait jamais interdit de sortir ? Cependant, il avait aimé le faire, autant qu’il appréciait la perspective de réitérer l’exploit à l’académie cette fois ; et ce même s’il s’exposait à de vrais risques s’il venait à se faire prendre.

« — Les aventuriers de la nuit ? C’est romanesque ! En revanche, nous n’avons pas de balcons dans le dortoir des garçons. Mais peut-être que je devrais profiter de mes nouveaux pouvoirs de délégué pour proposer la construction d’un balcon afin que les demoiselles puissent laisser leurs soupirants venir déclamer leur flamme. Et pour rebondir sur ta dernière question et laisser cette idée germer, j’ai deux colocataires. Un discret qui aime la botanique, je crois. Et un autre sportif du genre cliché. Mais ils sont sympas avec moi et respectueux ce qui me change de l’année dernière où j’étais seul. Mais que l’on se rassure, il n’y a plus de sanglot long ni de violon. » Il souriait comme pour exorciser cette période qu’il souhaitait définitivement oublier. Et puis, il était à des années-lumière de ce Karlito, tellement qu’il peinait à se reconnaître. Se refusant à plomber la soirée, il rebondit rapidement, ne laissant pas le temps à l’intrépide Lily, de le plaindre.

«  — Non je ne refuse pas ton aide, je la décline pour une autre fois ; nuance. Au pire si je me fais prendre je solliciterai ton aide la fois suivante. C’est équitable qu’en dis-tu ? En théorie, j’arriverai à gérer surtout si c’est pour se retrouver près de l’ancienne salle de botanique. Étant délégué, je peux trainer un peu plus longtemps dans les couloirs. Donc c’est tout bénef. » L’adolescent faisait plaisir à voir et jouissait d’une confiance qui lui avait fait si souvent défaut par le passé. Une chose en entrainant une autre, les deux adolescents ivres de contacts et de rapprochement, amorcèrent le début des hostilités. Lily plus à l’aise se paya même le luxe de faire entendre une expression qui fit rire Karl, tellement qu’il peinait à contenir son fou rire. Mais en moins, il semblait plus à l’aise présentement.

« — C’est en forgeant qu’on devient forgeron ? Je connaissais l’expression, mais je t’avoue que je ne me serais pas imaginé l’entendre en de telles circonstances. » Les éclats de rire se dissipèrent ensuite laissant place à un peu plus de sérieux. Les vêtements n’avaient plus aucune utilité, tout comme la distance. Peau contre peau, corps contre corps, l’un et l’autre découvraient à nouveau quelques plaisirs interdits. En confiance, Lyanna avait même pris les devants l’espace d’un instant, ce qui décupla l’excitation de Karl. « — Non, jamais tenté ça. Mais c’est en forgeant que l’on devient forgeron non ? » Il esquissa un léger sourire sans la quitter du regard.

« — Tu aimes quand je te donne chaud ? Vraiment ? » Il ne se fit pas prier pour reprendre le contrôle, se retrouvant au-dessus et jouant de son regard azur qui ne laissait pas la brunette indifférente. Sa main glissa le long de sa hanche puis sur sa cuisse avant qu’enfin sa virilité gonflée ne trouve l’entrée d’une intimité humide et sous le jonc de l’excitation. Après avoir fait jouer son bassin avec virtuosité et sans jamais forcer, l’audacieux sorcier s’en alla poser ses lèvres sur cette zone dont il était le spectateur privilégié. « — Tu vas adorer… » commença-t-il en laissant sa langue jouer elle aussi de sa virtuosité. Mais de toute évidence, malgré quelques gémissements, Lyanna ne semblait pas adhérer à cette initiative. Karl s’arrêta aussitôt, soucieux.

« — Hey déjà pour commencer, je m’en fous franchement. Si tu ne veux pas me le faire, pas de souci. La seule chose qui compte, c’est ton plaisir à toi. Ne culpabilise pas pour ça mon ange. Mais si vraiment ça te gêne, je ne le fais pas. »

Depuis son plus jeune âge, Lyanna avait toujours été inventive, ce fut donc tout naturellement qu’elle les baptisa à l’avance, elle et Karl, « les aventurier de la nuit » en prévision de leurs escapades à venir. Elle-même était déjà une habituée d’ailleurs.
Ce fut grâce au petit discours de son chéri qu’elle apprit qu’il avait été élu délégué de sa promo, une perspective qui, l’année passée, semblait totalement exclue au vue de son manque flagrant de popularité.

- Attends, j’ai bien entendu ? Monsieur est délégué des deuxième année ? Comment ça se fait que j’ai pas entendu parler des résultats ? Félicitations mon coeur ! Personne ne le méritait plus que toi !

Fitz accepta alors de parler un peu de ses deux coloc, et Lily fut rassurer d’apprendre qu’ils étaient sympas avec lui, le cas échéant, elle serait allée en personne leur toucher deux mots.

- Je suis sure que tu ne te feras pas prendre, et si c’est le cas, ça mettra en péril toutes les missions suivantes car la surveillance sera accrue, alors fais gaffe, jeune padawan !

Sur ces sages paroles, les deux amoureux se montrèrent un peu moins sages en achevant d’ôter tous leurs vêtements tout en se couvrant de baisers et de caresses. Karl eut un sacré fou-rire plutôt communicatif suite à l’expression que Lyanna avait employée.

- Mais quoi ? C’est parfaitement à-propos je trouve, dit-elle en riant.

Puis, ils entamèrent les choses sérieuse, la brunette voulut essayer d’être au-dessus. Fitz avoua n’avoir jamais essayé et Lily fut ravie d’en être l’instigatrice de cette première fois pour eux deux. Elle sourit en l’entendant employer l’expression qui les avait faits tant rire quelques minutes auparavant. Bien vite, la chaleur envahit la jeune fille qui en fit par à son amoureux.

- Oui, j’adore, lui répondit-elle avant que Karl ne reprenne le dessus, plongeant son regard azur à peine éclairé par la lune dans le sien.

Et que dire de ce regard ? Lily en frissonna encore davantage jusqu’à ce Karl reprenne là où ils en étaient restés. La brunette se mordilla la lèvre inférieure.

- Tu gères trop bien, sérieux ! souffla-t-elle alors que le plaisir montait.

C’était bien différent de la première fois où elle avait eu un peu mal, ce qui était somme toute normal. Là, elle était bien, plus détendue aussi et carrément plus en confiance.
Mais soudain, Karl s’arrêta, se retirant ce qui suscita l’interrogation de sa petite amie qui sentit ensuite sa bouche prendre le relai. Surprise, Lily laissa échapper une exclamation alors que Fitz lui promettait qu’elle adorerait. Ce qui était vrai, mais bien vite, la culpabilité s’empara de la jeune fille qui avoua à son chéri qu’elle n’était pas vraiment prête à faire de même pour lui. La réponse de Karl était trop adorable mais ne lui convenait pas. Elle se redressa pour lui faire face et prit son visage entre ses mains.

- Je veux pas t’entendre dire ça, toi et moi, on compte pareil. Apprends-moi d’autres trucs que tu aimes bien. Tu as essayé d’autres positions ?

Hormis le fait d’avoir de bonnes notes, Karl n’aspirait point à de grandes ambitions. Pourtant, pour une raison qu’il ignore encore aujourd’hui, il avait décidé de se présenter pour devenir délégué de sa promotion ; une initiative datant d’une quinzaine de jours. Bien sûr, il n’attendait rien de ce sursaut d’audace, il voulait juste se prouver qu’il en était capable. Il était alors loin de s’imaginer qu’on l’appréciait assez pour voter pour lui. Quelle ne fut donc pas sa surprise en voyant son prénom apparaître sur plusieurs bouts de papier pliés au moment du dépouillement.

« — Pour ne rien te cacher, je peine encore à y croire. Je me suis juste porté volontaire comme ça pour voir si j’en étais capable. Je n’attendais rien de ce petit sursaut d’audace et encore moins d’être élu sans avoir fais campagne. Au début, je me suis même dit que c’était une mauvaise blague. C’est te dire le niveau de confiance. » Mais non, tout cela ne résultait pas d’une mauvaise blague, Karl Fitzgerald avait bien été élu délégué de sa promotion et le regard que portait Lyanna sur son petit ami, en disait long, assez pour y discerner une très grande fierté.

« — Désolé d’avoir oublié de te le dire. En plus, c’est un peu grâce à toi tout ça. Je veux dire que si je ne t’avais pas eu dans ma vie, je n’aurais certainement pas eu assez de courage et de confiance pour oser me porter candidat. Une fois encore, j’ai la preuve de ta bonne influence sur moi. » Il est vrai que depuis qu’ils sortaient ensemble, c’est un tout autre Karl qui prenait vie aux yeux de tous ; plus encore auprès de sa mère, ravie de voir son fils unique ainsi s’épanouir après tout ce qu’il avait eu à endurer l’année passée.

Les deux amoureux, friands de grandes aventures ; nocturnes qui plus est, évoquèrent avec malice leurs rencontres à venir à l’académie. Une perspective de plus en plus excitante à mesure qu’ils en parlaient. « — Eh bien je ferais tout pour ne pas être pris alors. Je m’en voudrais trop de mettre en péril les missions suivantes. » Ils riaient de bon cœur, comme des adolescents épris et pourvus d’une innocence qui les protégeait et leur faisait espérer le meilleur pour les années à venir ; ensemble évidemment. Comment en aurait-il pu être autrement ? Et nul besoin d’évoquer la fougueuse jeunesse comme excuse, dans la tête de Karl, malgré son jeune âge, il ne subsistait que des certitudes lorsqu’il était question de Lyanna. Il avait confiance en elle et en l’amour naissant qui les habiter.

Les vêtements avaient rapidement rejoint le sol, sans que personne ne s’offusque du désordre à venir. Le désir avait pris le contrôle, aidé par les hormones bouillantes de deux adolescents près, une fois encore, à quelques folies. Mais pour l’heure, Karl essayait d’apprivoiser un fou rire naissant, après avoir entendu sa petite amie employer une expression qu’il n’aurait jamais imaginé entendre en de telles circonstances. « — Hum… C’est en pilotant qu’on apprend à conduire me semble à propos aussi non ? » La demoiselle ne semblait guère convaincue. « — Ok, je m’incline, ton expression est… à propos. »

Les quelques éclats de rire furent bien vite étouffés par les baisers passionnés et les caresses ardentes. Voilà qu’à présent les deux adolescents jouaient à des jeux d’adultes et se laissaient aller à quelques fantaisies instiguées par une Lyanna plus audacieuse que jamais. Que c’était bon de se donner ainsi à la personne que l’on aime sans restriction aucune ; de la regarder comme l’une des merveilles du monde tout en attendant impatiemment de l’entendre pousser ses premiers gémissements ; une douce mélopée aux oreilles de Karl qui avait repris le dessus et venait perdre son visage dans le cou de Lily pour le parer de quelques ardents baisers avant de sucer sa peau d’albâtre avec délectation.

« — Ravi de savoir que je forge à merveille. » tenta-t-il avant de se ruer sur sa bouche pour la capturer avec ardeur et ainsi la priver d’un nouveau gémissement. Puis toujours aussi audacieux, le sorcier laissa à sa bouche, le soin de descendre vers des contrées mystérieuses qu’il semblait bien décidé à conquérir. Cependant, il fut freiné dans son ardeur par la culpabilité de Lyanna qui n’était pas prête à de telles pratiques. Karl légèrement ébranlé d’avoir ainsi été arrêté dans son élan, tenta de rassurer l’adolescente en lui faisant savoir qu’elle n’aurait pas à faire la même chose. Et il est vrai que cela lui importait peu ; mais de toute évidence, la réponse ne semblait pas avoir convaincu l’intéressée qui se redressa et vint saisir le visage de son petit-ami, qui la regarda avec attention avant de comprendre de quoi il en retournait.

« — Je ne pensais pas à mal, tu sais. J’étais loin de m’imaginer que tu ne serais pas à l’aise avec ça, mais ce n’est pas grave vraiment. » Sans la quitter du regard, il laissa sa main glisser le long de ses jambes, puis sur sa cuisse avant de continuer à glisser. « — Est-ce que tu tolères les jeux de mains ? » tenta-t-il avec malice « — Quant aux autres positions, je dois t’avouer que je n’ai pas exploré tout le Kama-Sûtra. Je me suis contenté de la base. Wow, on est vraiment en train de parler de ça ? » Il riait certes, mais n’en demeurait pas moins légèrement gêné.

Lyanna était si fière de son Karlito qui avait pris sur lui et sur ses appréhensions pour se présenter en tant que délégué, et en plus il avait été élu. Le sourire ne quittait plus les lèvres de la jeune sorcière qui congratulait chaleureusement son amoureux.

- Tu le mérites, répéta-t-elle, tu sais t’exprimer comme personne, tu as de bonnes idées, et tu sauras aider avec justesse ceux qui en ont besoin. Ceux de ta promo ne regretteront pas leur choix.

Karl reprenait confiance en lui et rien ne pouvait faire plus plaisir à Lily. Cette dernière d’ailleurs s’était aussi présentée mis les élections n’avaient ps encore eu lieu.
Un bon moment en entraînant un autre, après avoir parlé escapade nocturne à venir, voilà les deux amoureux bien vite nus et se donnant l’un à l’autre. Lyanna apprenait en compagnie de son chéri qui savait se montrer à l’écoute de leurs corps à tous les deux. Il avait un peu plus d’expérience qu’elle et c’était profitable. Mais certaines choses allaient un peu trop vite pour elle. L’adolescente le fit savoir en toute honnêteté à son petit ami.

- Je sais que tu pensais pas à mal, mon amour, mais je voudrais pas être la seule à profiter. Peut-être une prochaine fois, mais pas aujourd’hui mon coeur s’il te plaît, dit-elle avec douceur.

Tout ce qu’elle voulait, c’était que tout soit équitable. Elle sentit la main de Karl se faire aventureuse, ce qui ne manqua pas de la faire frissonner.

- Tes mains sont incroyables.

Lily ne put s’empêcher d’éclater de rire face à la réaction de son Fitz.

- Eh oui, on parle bien du Kama-Sutra. C’est pas grave, on en apprendra d’autres ensemble. Apprends-moi tes jeux de mains alors.

À son tour, la jeune fille laissa glisser sa main sur le corps de son petit copain jusqu’à frôler son intimité pour finalement la lui caresser en douceur.

- Comme ça ?

Néanmoins, les effets des caresses de Karl ne tardèrent pas à se faire sentir. La brunette se tortillait sous l’assaut des picotements et frissons qui s’emparaient d’elle tandis que sa respiration imitait son rythme cardiaque à la hausse. Elle se mordilla la lèvre inférieure en fermant les yeux quelques secondes.

- Reviens s’il te plaît, reprenons comme tout à l’heure, souffla-t-elle.

Elle se rua sur ses lèvres pour l’embrasser avec avidité, l’attirant doucement contre elle.