Le bonheur d’Elisabeth n’avait pas de limite. La seule limite étant l’infini. Je voulais lui offrir une vie de rêve et elle était le centre de mon univers. Elle était comme une reine à mes yeux au même titre que mon Amelia l’était à une certaine époque. Je m’assurais donc de son confort durant son sommeil. Nous pourrions dormir une fois que nous serions au Japon. Je travaillais donc sur mon ordinateur en utilisant le wi-fi à ma disposition. Je prenais mon temps et je prenais un mon café en même temps. J’avais même sortie mes lunettes de vue pour l’occasion comme chaque fois que je faisais beaucoup d’ordinateur. L’idée de prendre un corps qui avait la cinquantaine aussi. Je n’allais pas faire mon difficile. Sans Lyanna, je serais encore probablement dans les limbes.

J’entendais finalement la voix de ma femme et je souriais en coin. Il y avait eu une secousse. Sans doute aurait-elle dormi davantage s’il n’y avait pas eu cette dernière. Je me massais la nuque avant de poser un baiser sur son front.

- Bonjour madame Muranov. Petit trou d’air rien de grave. Nous sommes à mi-chemin de notre destination. Tu veux manger quelque chose peut-être ? Moi je suis mure pour un autre café. Je suis à sec.

Je faisais signe à l’hôtesse de l’air de venir nous voir. L’avantage des avions privés. Un confort absolument fantastique et un service à la carte. Nous étions loin des repas cuits dans le micro-ondes des autres avions. J’avais horreur de ça et vu comment je voyageais. C’était plus pratique d’avoir mon propre avion et mon personnel. L’hôtesse arrivait avec son sourire et je lui parlais calmement.

- Je vais prendre un autre café. Madame Muranov désire aussi quelque chose.

Je laissais ma femme répondre avant de fermer mon ordinateur après avoir tapé la fin de mon courriel. J’avais bien avancé mes choses et c’était déjà ça en soi.

- Alors, nous allons arriver en pleine nuit donc je propose quelques heures de sommeil après une douche crapuleuse si tu es d’accord. Demain, nous pourrons visiter des temples si tu en as envie et les jardins de la Villa impériale de Katsura à Kyoto. Il y a plusieurs jardins à voir là-bas et comme je connais ton amour pour les fleurs et les plantes … Ça te plairait ma chérie ?
 

Ma femme. L’amour de ma vie avec un grand «A». L’amour que j’avais retrouvé. Amelia devait certainement y être pour quelque chose. J’avais beau avoir perdu ma première épouse, j’avais la conviction profonde, qu’elle avait mis Elisabeth sur ma route. Amelia devait être un ange absolument fantastique. Elle avait gagné son ciel de son vivant et je comptais lui faire honneur pour toujours. Impossible d’oublier son premier amour. Elle resterait dans mon esprit, mais en paix seulement désormais. La coupure ayant été faite désormais et je profitais pleinement de mon bonheur avec ma nouvelle épouse. Une femme fantastique qui s’était habituée à mon statut de milliardaire et homme d’affaires. Elle avait changé pour devenir lentement une femme mondaine en apparence tout en gardant sa simplicité qui avait fait fondre mon coeur. C’était le plus important.

Mon plan de match pour notre lune de miel au Japon plaisait à ma femme. Il était clair que si je l’amenais voir des fleurs, elle serait heureuse. Un bonheur simple et j’étais certain que cela lui ferait plaisir avec les temples. J’étais déjà venu à plusieurs reprises, mais je ne profitais jamais souvent comme je le voudrais. Je me contentais de travailler. J’avais fermé mon ordinateur pour profiter de l’éveil de ma femme. Je laissais l’hôtesse lui servir son thé et des petits gâteaux. Je secouais négativement la tête à ses propos concernant mon estomac.

- Non pas tout de suite. Je préfère attendre encore un peu avant de manger. Un bon café suffira amplement.

Je prenais justement la tasse de café des mains de l’hôtesse qui revenait. Je mettais du lait et un sucre à l’intérieur avant d’en prendre une gorgée. Le luxe avait ses avantages. Je regardais ma femme avec le sourire.

- Je commence à avoir hâte de rentrer à l’hôtel. Tu es beaucoup trop belle au réveil.

Je posais ma main sur sa cuisse et un baiser dans son cou. Je ne ferais jamais ce genre de chose en public. Nous avions un jet privé alors je n’avais pas à me surveiller dès que je touchais ma femme.

- Finalement, je crois que nous n’allons pas vraiment dormir. Le sommeil reste facultatif non ? Tokyo est vraiment magnifique durant la nuit tu verras. C'est comme Vegas, mais en très différent.

Je rigolais avant de capturer ses lèvres. Je volais ensuite un de ses petits gâteaux en rigolant. Un petit creux dans mon estomac à combler.

Cet amour était le nôtre et il n’appartenait qu’à nous. Je me sentais bien avec ma femme près de moi et notre séparation, à cause de ma seconde mort, avait été un véritable supplice à mes yeux. Je voulais tellement le rejoindre et la rendre heureuse. Je voulais tellement la soutenir dans ses projets et voir ses yeux briller. Je voulais la regarder dormir contre moi et sentir son coeur battre contre mon torse. Je voulais des milliers de choses pour cette femme et rien n’allait m’empêcher de profiter de cette lune de miel et de ce bonheur qui était le nôtre. Elle n’avait pas à penser à rien désormais. Je m’occupais de combler ses moindres besoins avec un immense plaisir. J’avais les moyens de le faire de toute façon alors pourquoi ne pas en profiter un peu ?

- Il nous reste deux heures avant l’atterrissage. Je propose donc un film pour passer le temps.

Je souriais à ma femme avant de lui voler un biscuit en rigolant. Elle me rendait moins difficile et austère. J’avais tellement un caractère merdique lorsque je le voulais. J’étais un homme avec de nombreux principes et je tenais à ce que mes protocoles soient suivis à la lettre par mes employés. J’avais horreur du retard et de l’incompétence. J’étais loin d’être parfait, mais Elisabeth me rendait meilleur de toutes les manières possibles.

- Il voulait se faire manger le pauvre ! Je n’allais pas le laisser seul.

L’hôtesse nous ramenait des biscuits et du café pour moi. Je laissais ma femme choisir le film sur l’écran tactile et je passais mon bras autour de ses épaules pour la garder contre moi. Une petite comédie sans grande réflexion s’était parfait. Je regardais le film en posant des baisers sur sa main, son épaule et son cou. J’étais un homme profondément amoureux et c’était difficile à décrire.

Nous arrivions finalement à Tokyo. Je parlais un peu japonais, mais sans plus. Le chauffeur privé nous amenait à notre grand hôtel. J’avais pris une suite luxueuse et spacieuse histoire de pouvoir pleinement profiter de notre séjour. Je donnais un pourboire à l’homme ayant transporté les valises et j’allais regarder la ville par les immenses fenêtres en mettant une main dans mes poches.

- Ça va te paraître étrange, mais je n’avais jamais pris le temps de profiter de la vue … Cette ville lumineuse est tellement animée et magnifique.

Mon Elisabeth avait un humour que j’appréciais. Je faisais un signe de croix en signe de respect pour ce pauvre biscuit qui venait de terminer dans mon estomac. J’écoutais le film avec ma femme en étant complètement détendu. Je me sentais tellement bien avec elle dans mes bras. Nous arrivions rapidement au Japon et ensuite à l’hôtel. Je ne la lâchais pas une seule seconde tellement je voulais profiter de ce moment entre nous. C’était nos moments ensemble et avec personne d’autre en fait.

Je regardais la vue alors qu’Elisabeth venait m’enlacer de dos. Je souriais en coin en posant mes mains sur les siennes et en bougeant un peu avec une mélodie imaginaire dans mon esprit. Je ne pouvais pas rêver d’un moment plus appréciable. La vie m’offrait une seconde chance. Peut-être que Dieu m’offrait ce moment en fait. Peut-être qu’il existait réellement ou était-ce Amelia qui avait mis la belle brune sur mon chemin ? Dans un cas, comme dans l’autre, je remerciais les deux du fond du coeur.

- Je te laisse une longueur d’avance. J’arrive dans à peine cinq minutes.

Je volais un baiser à la belle avant de prendre nos appareils électroniques. Je mettais le code wi-fi partout histoire d’éviter un débordement de données inutilement. Oui, je n’aimais pas dépenser mon fric dans ce genre de babioles. J’avais tendance à les détraquer de toute façon et c’était pour cette raison que les appareils électroniques étaient en quantité très minimale à la maison. Nous n’avions même pas le câble et ça ne me dérangeait pas. Elisabeth regardait des films sur son portable que l’on branchait dans la chambre sur un écran. Il restait fermé sinon. J’arrivais finalement dans la grande salle de bain. Je retirais lentement ma chemise en m’appuyant contre le cadre de la porte et je regardais Elisabeth sous la douche sans bouger. Elle était tellement magnifique. Je retirais mes vêtements en entier avant d’entrer. j’allais l’enlacer immédiatement et je posais des baisers dans son cou et je caressais sa poitrine et son corps.

- Tu es certaine que nous allons prendre une douche ? J’ai une autre envie qui me prend sournoisement et je crois que de t’avoir observé ne m’a pas aidé. J’ai bien remarqué tes petites mains baladeuses vilaine dame.

Je l’embrassais avant de descendre mes caresses. Nous n’avions rien à nous reprocher après tout. Je profitais donc de ma femme au maximum. Madame Muranov était une femme plus forte qu’il ne pouvait y paraître et elle me rendait heureux. Elle avait su faire de moi un homme meilleur et gare à celui qui lui voudrait du mal. Je risquais fortement de me mettre en colère et de lui faire vivre les pires heures de toute son existence.

Retrouver mon épouse loin de toute cette folie qui prenait Los Angeles me donnait des ailes. Je me sentais tellement mieux en cet instant de me retrouver près d’elle. Je la regardais avec l’eau coulant sur son corps et j’avais un petit sourire en coin. Ma muse m’offrait un magnifique spectacle. Notre lune de miel s’annonçait particulièrement parfaite. Elle me donnait envie de sourire et je me sentais tellement bien en cet instant. Un apaisement complet de la voir heureuse et bien avec moi. Je venais dans son dos et je posais des baisers dans son coup avant de m’unir à elle. Nos souffles et nos baisers se mélangeant sans cesse. La perfection de cette étreinte sous l’eau chaude. Un exotisme entre nous et un dépaysement qui nous ferait le plus grands bien. Le moyen de se détendre sans chercher à avoir plus ou moins. C’était ça notre amour.

Je sortais de la douche ensuite et je prenais la serviette que me tendait ma femme. J’essuyais mon corps avec douceur et je me passais une main dans les cheveux. Ma carrure impressionnante et mes muscles me donnant une certaine sensation de lourdeur étrange que j’appréciais assez. Elle semblait encore plus minuscule dans mes bras ainsi. Je posais un baiser sur son épaule délicate et blanche avant d’aller dans la chambre pour fouiller dans ma valise.

- Je dirais qu’un bon repas ensemble ne serait pas de refus. Qu’est-ce que tu en penses ? Il fait nuit, mais je peux nous faire ouvrir un restaurant pour manger si besoin. J’ai bien envie de manger en tête à tête et de te parler de quelques projets. Rien de trop guider, mais j’apprécie toujours lorsque tu portes une robe élégante. Elles mettent tes magnifiques jambes en valeur. Cela me rend complètement fou mon amour.

J’enfilais déjà une chemise et un pantalon. Pas de veston dans l’immédiat. Il faisait très chaud dehors. Je ne boutonnais pas ma chemise jusqu’en haut. Je laissais deux boutons détacher au niveau de mon torse et j’allais mettre un peu de parfum. Je fouillais dans un sac pour choisir des boutons de manchettes en bois rare. Je les aimais particulièrement. Je levais le regard pour regarder ma femme. Tellement belle. Je prenais mon cellulaire pour appeler un chauffeur privé. Hors de question de me faire chier à prendre un taxi.